EN BREF
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La préservation de la biodiversité constitue un défi majeur pour nos sociétés contemporaines, notamment en Belgique, où la stratégie nationale se trouve actuellement en phase de mise à jour. Ce parcours, riche en enjeux, se heurte à de nombreux obstacles qui entravent l’établissement d’objectifs ambitieux et mesurables. La pression croissante pour adopter des mesures concrètes et efficaces se heurte à la réalité d’un processus complexe, tant sur le plan politique que financier. Alors que la Belgique tente de s’aligner sur les engagements internationaux, les attentes s’accumulent et les échéances se rapprochent, amplifiant le sentiment d’urgence face à une situation écologique de plus en plus préoccupante.
La mise à jour de la stratégie nationale belge pour la biodiversité
Actuellement, la Belgique travaille à la révision de sa stratégie nationale en matière de biodiversité, un impératif découlant des engagements pris au sein de la Convention sur la biodiversité. Cette actualisation des objectifs est prévue à l’horizon 2030, afin de s’aligner sur le Cadre mondial établi lors de la conférence de Kunming-Montréal. L’enjeu principal est non seulement de définir des mesures concrètes pour freiner la perte de biodiversité, mais aussi d’impliquer les citoyen·nes à travers une consultation publique qui a eu lieu jusqu’à la fin septembre 2024. Ce processus démocratique a permis aux Belges de partager leurs préoccupations et suggestions, éléments cruciaux pour l’élaboration d’un texte final viable.
Il est essentiel de noter que la Belgique se trouve dans une situation délicate, car la stratégie prévue ne sera pas prête avant début 2025, ce qui l’empêchera d’être présentée lors du sommet COP16 sur la biodiversité. Ce défi souligne l’importance d’agir de manière proactive et d’établir des objectifs clairs qui pourront être suivis et mesurés. Par exemple, sans des objectifs opérationnels précis, comme des cibles chiffrées ou des échéances, l’évaluation des progrès réalisés devient quasi impossible. De plus, la difficulté réside également dans la structure complexe de notre gouvernement, où les différentes compétences (fédérales et régionales) peuvent entraver la mise en œuvre d’une politique environnementale cohérente et efficace.
Contexte de la stratégie de biodiversité en Belgique
Actuellement, la Belgique est engagée dans une mise à jour indispensable de sa stratégie nationale sur la biodiversité, à finaliser d’ici 2030, avec pour objectif d’aligner les actions nationales sur le Cadre mondial de la biodiversité de Kunming-Montréal. Cette initiative est cruciale alors que la biodiversité mondiale est en déclin, et il est impératif pour les signataires de la Convention sur la diversité biologique (CDB) d’établir des mesures concrètes. Cependant, le projet féminin soumis à consultation publique a révélé l’incapacité du pays à se fixer des objectifs suffisamment ambitieux et mesurables, privant ainsi les citoyens de la possibilité de suivre l’évolution de la politique en matière de biodiversité. Les débats publics tenus jusqu’au 24 septembre dernier montrent l’intérêt croissant des belges pour la préservation de la biodiversité, mais les retards dans l’élaboration de la stratégie laissent craindre un manque de visibilité lors du prochain sommet international, la COP16 en Colombie.
Les enjeux de la mise en œuvre de la stratégie
Les enjeux de la stratégie de biodiversité en Belgique vont au-delà de simples promesses ; ils interpellent chacun d’entre nous, citoyens et décideurs. À l’heure actuelle, le projet de plan comporte près de 150 pages mais reste largement insuffisant. Sa structure, inspirée de l’accord-cadre mondial signé à Montréal, énonce 15 objectifs stratégiques, mais souffre d’une absence de mesures opérationnelles précises qui pourraient rendre difficile toute évaluation future des résultats. En effet, sans chiffres concrets, d’échéances claires ou de budgets alloués, la capacité de nos gouvernements à suivre l’impact de leurs actions reste hypothétique. Ce vide réglementaire est d’autant plus alarmant quand on considère que la Commission européenne a su respecter les délais pour soumettre des objectifs concrets, alors que la Belgique, elle, risque de ne pas être à la hauteur lors des discussions internationales.
Les implications économiques et écologiques
Les implications économiques d’une mise en œuvre réussie de cette stratégie sont vastes, englobant la nécessité d’investissements financiers conséquents. Le déficit de financement persistant dans le domaine de la biodiversité rend les promesses ambitieuses émises à la conférence de Montréal presque inaccessibles sans efforts financiers supplémentaires considérables. La question des ressources financières est à l’ordre du jour ; en effet, la stratégie actuelle ne précise pas si et comment notre pays compte débloquer les fonds nécessaires. Plusieurs subventions nuisibles à la biodiversité n’ont pas encore été répertoriées, rendant la transition vers une politique budgétaire plus favorable encore plus problématique. Il est donc crucial de veiller à ce que ces objectifs financiers soient intégrés dans les priorités des gouvernements, surtout en ce qui concerne le commerce international, où les décisions prises en Belgique ont des conséquences directes sur des écosystèmes ailleurs dans le monde.
L’impact de la Belgique sur la biodiversité mondiale
La Belgique a un impact disproportionné sur la biodiversité internationalement, souvent par le biais de ses choix de consommation. Environ 95 % de l’impact environnemental de la consommation belge se produit à l’étranger, à travers l’importation de produits tels que le bois d’Afrique centrale ou l’huile de palme d’Indonésie. Cette réalité met en lumière l’urgence d’adapter notre éthique de consommation pour réduire notre empreinte écologique. Les entreprises belges, de par leurs activités à l’étranger, contribuent également à ces vulnérabilités, et elles doivent être tenues responsables de leurs actes, notamment en matière de respect de l’environement. Renforcer les mesures de gouvernance à ce niveau est essentiel, sinon comment pourrions-nous légitimer nos discours autour de la conservation et de la biodiversité, tant au national qu’au niveau international ?
Conclusion sur l’avenir de la biodiversité en Belgique
Pour garantir une politique ambitieuse et efficace en matière de biodiversité, le nouveau gouvernement belge doit impérativement intégrer ce sujet dans ses priorités. La question de la biodiversité ne doit pas être vue comme une obligation, mais comme une vraie opportunité de redresser notre rapport à l’environnement. Cela justifie clairement une révision globale de notre approche en faveur de la biodiversité et des politiques climatiques, qui doivent nécessairement faire partie intégrante des accords de coalition à venir. Ainsi, la Belgique pourrait démontrer son rôle de leader auprès des pays du Sud et préparer un avenir à la fois écologique et durable pour les générations futures.
Une transition nécessaire vers une stratégie ambitieuse
Répondre aux défis de la biodiversité
La mise à jour de la stratégie nationale belge en matière de biodiversité représente un moment charnière pour notre pays. Afin de faire face à la crise de la biodiversité, il est impératif d’adopter une approche plus audacieuse et concrète. Par exemple, la création de zones protégées et le soutien aux pratiques agricoles durables peuvent favoriser la conservation des espèces menacées. En intégrant des mesures telles que l’évaluation des impacts environnementaux, les autorités pourront mieux orienter leurs décisions.
Des études montrent que la restauration des écosystèmes peut également avoir un effet positif sur la résilience face aux changements climatiques. En Belgique, des initiatives locales démontrent que deux agricultures peuvent coexister : celle traditionnelle et celle orientée vers la biodiversité. Des témoignages d’agriculteurs ayant fait le choix de diversifier leurs cultures révèlent des résultats encourageants tant sur le plan économique qu’écologique.
- L’importance des consultations publiques pour recueillir les avis des citoyens et des experts.
- La nécessité de définir des objectifs clairs et mesurables pour évaluer les progrès.
- Le rôle des financements pour soutenir les initiatives en faveur de la biodiversité.
- Les bénéfices d’une éducation environnementale au sein des écoles et des communautés.
La concertation entre les différents niveaux de gouvernance est cruciale pour garantir que chacune de ces mesures soit mise en œuvre efficacement et qu’elles aient un impact durable sur la biodiversité.
Une stratégie belge actualisée en matière de biodiversité
En ce moment, notre pays est à pied d’œuvre pour actualiser sa stratégie nationale en matière de biodiversité. La consultation publique sur le projet de plan a pris fin le 24 septembre. Une analyse par Greenpeace révèle que la Belgique peine à établir des objectifs ambitieux et mesurables. De plus, le pays est en retard pour présenter sa stratégie lors du prochain sommetsur la biodiversité (COP16) qui se tiendra à Cali, en Colombie, fin octobre.
Trop tard pour la COP16 de la CDB en Colombie
Il est d’ores et déjà clair que la stratégie actualisée ne sera pas prête avant le début de l’année 2025, ce qui place la Belgique dans une position préoccupante lors du sommet sur la biodiversité prévu du 21 octobre au 1er novembre. Le secrétariat de la Convention sur la diversité biologique a demandé à tous les pays signataires de communiquer leurs objectifs de conservation avant le 1er août, une échéance que la Belgique n’a pas pu respecter.
Trop vague pour permettre l’évaluation des résultats de cette politique
Le projet de stratégie soumis à consultation est un document de près de 150 pages comportant 15 objectifs stratégiques. Cependant, il manque cruellement d’objectifs opérationnels concrets et mesurables, ce qui compliquera considérablement l’évaluation de son efficacité. De plus, cette stratégie n’étant pas contraignante, il n’existe aucun moyen de sanctionner un éventuel non-respect du plan.
Où sont les leviers financiers ?
Le projet de plan reste muet sur les financements nécessaires à sa mise en œuvre. Le déficit de financement est un obstacle majeur pour les politiques internationales de biodiversité, et la Belgique se doit d’identifier et de lever des ressources adéquates pour répondre aux objectifs globaux fixés à Montréal.
Réduire l’impact de la Belgique sur la biodiversité à l’étranger
La consommation belge a un impact négatif sur la biodiversité à l’étranger, illustré par la déforestation causée par des imports comme l’huile de palme ou le soja. Selon des analyses, environ 95 % de cet impact se manifeste hors des frontières belges, rendant d’autant plus urgent de réduire notre empreinte écologique mondiale.
Nos nouveaux gouvernements doivent accorder davantage d’importance à la politique en matière de biodiversité et à la politique climatique
Pour certains acteurs, une stratégie ambitieuse en matière de biodiversité devrait être prioritaire dans les nouveaux accords de coalition. En tant que pays prospère, la Belgique se doit d’agir en faveur des pays du Sud et des générations futures. La mise à jour de la stratégie nationale belge pour la biodiversité doit tenir compte de ces enjeux cruciaux.
La Belgique se retrouve à un tournant décisif dans l’élaboration de sa stratégie nationale en matière de biodiversité, à l’horizon 2030. La consultation publique récente a révélé un besoin pressant de mesures concrètes et d’objectifs clairement définis, mais les délais serrés compromettront la possibilité d’une présentation efficace lors de la prochaine COP16. Les retards accumulés mettent en lumière les lacunes dans la prise de responsabilités et les défis d’une gouvernance complexe.
Cette stratégie, bien que ambitieuse sur le papier, souffre d’un manque de contraintes et de précisions qui entravent l’évaluation de son impact potentiel. L’absence d’objectifs budgétaires et opérationnels soulève des inquiétudes quant au financement et à la mise en œuvre, rendant difficile l’engagement financier nécessaire pour lutter contre les menaces sur la biodiversité.
En effet, la nécessité d’un soutien de tous les niveaux de gouvernement est cruciale pour surmonter ces défis. À l’heure où la biodiversité mondiale fait face à un déclin alarmant, l’enjeu pour la Belgique est de passer des paroles aux actes, en intégrant une politique environnementale solide dans tous les domaines d’intervention. En fin de compte, la manière dont notre pays choisit d’agir aujourd’hui aura des répercussions non seulement sur notre propre biodiversité, mais également sur celle du reste du monde.