EN BREF
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La nécessité de renforcer la gouvernance de l’adaptation au changement climatique est devenue cruciale, notamment dans des pays comme le Népal et le Laos, fortement vulnérables aux impacts des dérèglements climatiques. Alors que ces nations font face à des défis environnementaux croissants, tels que des conditions météorologiques extrêmes et des désastres naturels récurrents, il est impératif d’intégrer des systèmes de gouvernance efficaces. Cela inclut une participation communautaire active et des prises de décision éclairées qui tiennent compte des besoins locaux. Ainsi, l’intégration des perspectives des populations marginalisées est essentielle pour assurer une adaptation durable et pertinente aux enjeux climatiques spécifiques de chaque pays.

La gouvernance de l’adaptation au changement climatique
La gouvernance de l’adaptation au changement climatique constitue un enjeu crucial pour les pays vulnérables, comme le Népal et le Laos, qui font face à des défis environnementaux de plus en plus pressants. Cette section explore comment les systèmes de gouvernance locaux peuvent être renforcés pour faciliter l’adaptation aux impacts du climat. Par exemple, au Népal, la constitution fédérale de 2015 a délégué des pouvoirs aux gouvernements locaux, mais beaucoup d’entre eux manquent encore de ressources et d’expertise pour répondre efficacement aux préoccupations liées au climat. De même, au Laos, les décisions relatives aux ressources naturelles sont souvent centralisées, ce qui limite la participation des communautés dans la prise de décision. Ces dynamiques de gouvernance montrent qu’il est essentiel de favoriser une approche inclusive qui engage les communautés locales, en intégrant leurs besoins et leurs connaissances dans les stratégies d’adaptation, afin de construire une résilience face aux crises environnementales.
Pour illustrer cette réalité, le programme de gestion des bassins versants centré sur la communauté au Laos a utilisé des méthodes de cartographie et de suivi des ressources pour donner aux habitants un rôle actif dans la planification et la gestion des risques climatiques. Grâce à ces initiatives, les acteurs locaux ont pu développer des cartes de vulnérabilité et identifier ensemble les zones à risque, renforçant ainsi leur capacité à réagir face aux catastrophes naturelles. L’implication des communautés dans des processus décisionnels non seulement améliore l’efficacité des politiques publiques mais contribue également à renforcer la confiance entre les citoyens et leurs dirigeants.

Les enjeux de la gouvernance face aux défis climatiques au Népal et au Laos
Les pays du Népal et du Laos, tous deux fortement touchés par le changement climatique, montrent comment la gouvernance climatique peut être à la fois une opportunité et une défi dans l’adaptation aux impacts environnementaux. Par exemple, le Népal a été frappé par des phénomènes météorologiques extrêmes tels que des glissements de terrain et des inondations dues à des variations de la pluviométrie, affectant particulièrement les communautés marginalisées. Dans ce contexte, la décentralisation mise en place par la réforme constitutionnelle de 2015 a permis de conférer plus de pouvoir aux gouvernements locaux, mais celle-ci reste limitée par des ressources insuffisantes et un manque de compétences de leurs élus. Il en résulte que les priorités des projets de développement se concentrent sur des infrastructures visibles, plutôt que sur la durabilité à long terme.
En revanche, au Laos, la centralisation du pouvoir entrave tout processus participatif nécessaire à une gouvernance environnementale efficace. Par conséquent, des décisions cruciales concernant l’utilisation des ressources naturelles et la gestion des terrains sont souvent prises sans consulter les communautés locales. Un exemple illustratif est le projet de gestion des bassins fluviaux menée par la Fondation Asie, qui a tenté de renforcer l’inclusion des communautés locales par des approches axées sur le moniteur de qualité de l’eau et des évaluations de risques. Cela a provoqué un changement de perception chez les officiers de district, amenant à voir les communautés comme des acteurs essentiels dans la lutte contre les inondations.
Les deux pays soulignent l’importance de revoir radicalement la façon dont la gouvernance climatique fonctionne. Il ne s’agit pas uniquement d’investir dans des infrastructures résilientes ou d’améliorer les compétences techniques des agences gouvernementales, mais bien de favoriser des transformations politiques qui légitiment et rendent l’adaptation collectivement responsable. En comprenant que les plus vulnérables sont souvent ceux qui, paradoxalement, ont le moins de pouvoir décisionnel, il devient urgent d’envisager des réformes qui donnent voix aux populations concernées. Ces voix doivent influencer le financement climatique et les politiques, gages d’une adaptation réellement durable.
De plus, il existe un besoin croissant de choisir des solutions locales qui prennent en compte le contexte socioculturel propre à chaque région. Cela pourrait faciliter le passage entre les engagements pris au niveau national quant aux contributions déterminées au niveau national et les actions concrètes au niveau local sur le terrain. Pour plus d’informations, vous pouvez consulter des ressources sur la gouvernance environnementale et l’évolution des enjeux climatiques.
Renforcer la gouvernance de l’adaptation au changement climatique
La voix des communautés dans la prise de décision
Dans le cadre des activités d’adaptation au changement climatique, il est essentiel de reconnaître l’importance de l’inclusion des communautés locales dans le processus de gouvernance. Dans des pays comme le Népal et le Laos, les systèmes de gouvernance traditionnels ont souvent été caractérisés par une centralisation des prises de décision, laissant peu de place aux acteurs locaux. Par conséquent, développer des mécanismes de participation est crucial. Cela nécessite un engagement sérieux à travailler avec les élus locaux, les organisations de la société civile et les collectivités pour formuler des plans d’adaptation qui répondent réellement aux besoins identifiés par les communautés.
Un exemple fondamental de ce processus est observé dans le programme de gouvernance subnationale au Népal, où des efforts ont été déployés pour établir des systèmes de gouvernance inclusifs. Autrefois, les leaders municipaux voyaient la participation communautaire comme une perte de temps. Cependant, avec le temps, ils ont commencé à comprendre que cette approche renforce la légitimité politique et améliore la performance publique. Cela a permis d’intégrer des priorités telles que la gestion des inondations, l’agriculture résiliente et l’accès à l’eau potable dans les plans locaux.
Un autre cas pertinent est le projet de gestion des bassins hydrographiques au Laos, qui a utilisé des outils techniques pour favoriser la prise de conscience communautaire et la planification conjointe. Ce projet illustre comment l’engagement communautaire peut être facilité par des méthodes qui favorisent la collaboration et l’échange de connaissances. Grâce à l’implication des communautés dans la création de cartes de vulnérabilité, leurs membres sont devenus co-propriétaires du savoir, changeant ainsi leur rôle d’« allocataires » à des participants actifs.
- Création de conseils locaux pour faciliter la participation des citoyens
- Utilisation de formations pour les responsables locaux sur la gestion participative des ressources
- Mise en œuvre de systèmes de suivi communs des activités d’adaptation
- Développement d’initiatives de communication pour sensibiliser les populations aux risques climatiques
Les initiatives citées montrent que des changements significatifs dans les pratiques de gouvernance peuvent avoir un impact positif sur la résilience climatique. S’assurer que les communautés aient la capacité d’évoluer au sein des processus décisionnels est essentiel pour garantir que les actions d’adaptation soient réellement appropriées et efficientes.

Vers une meilleure gouvernance pour l’adaptation au changement climatique
Récemment, la Commission de l’aide au développement de l’OCDE a organisé un forum à Paris sur les enjeux relatifs à l’adaptation au changement climatique. Ce forum vise à renforcer le dialogue entre les pays membres et les organisations de la société civile, en se concentrant sur la gouvernance d’adaptation au changement climatique. Contrairement aux efforts de mitigation, qui sont généralement globaux et utilisés pour établir des cibles et des comptes rendus d’émissions, l’adaptation est profondément ancrée dans les contextes locaux.
La capacité des communautés à s’adapter dépend non seulement des ressources financières ou des technologies, mais également de la reconnaissance des savoirs locaux et de la prise en compte des perspectives des acteurs concernés. Les systèmes de gouvernance locaux jouent un rôle crucial dans la facilitation ou l’entrave des actions efficaces. Il souligne la nécessité de naviguer dans les dynamismes politiques pour rendre les efforts d’adaptation efficaces.
L’expérience de la Fondation Asie à travers le Programme de Gouvernance Subnationale au Népal et le projet de Gestion communautaire des bassins hydrographiques au Laos montrent comment l’adaptation au changement climatique peut se réaliser à travers le travail de négociation du pouvoir et de renforcement de l’autonomie locale.
Les deux pays, très vulnérables aux changements climatiques, sont confrontés à des défis d’adaptation uniques. Au Népal, les variations de la pluie, la fonte des glaciers et l’intensification des événements climatiques extrêmes, comme les inondations et les glissements de terrain, affectent surtout les communautés vulnérables. Les femmes, les agriculteurs sans terre, ou les membres de communautés marginalisées subissent de plein fouet ces crises. De même, au Laos, les risques climatiques sont aggravés par le développement massif de l’hydroélectricité et la déforestation, perturbant les moyens de subsistance ruraux.
Les systèmes de gouvernance des deux pays sont limités pour relever ces défis. Au Népal, la constitution fédérale de 2015 a transféré une certaine autorité aux municipalités, mais beaucoup restent sous-équipées et manquent de compétences. Les responsables politiques adoptent souvent une approche à court terme, privilégiant les projets d’infrastructure visibles au détriment d’une planification climatique durable. Au Laos, la gouvernance environnementale est centralisée, avec un rôle communautaire réduit à la conformité plutôt qu’à la participation active.
La mise en œuvre du Programme de Gouvernance Subnationale au Népal a permis de développer des systèmes de gouvernance inclusifs, rendant la planification d’adaptation au changement climatique plus intégrée dans les processus existants. Des audits sociaux et des mécanismes de traitement des plaintes ont permis aux communautés de contribuer à la définition de leurs priorités de développement.
Au Laos, le projet de Gestion communautaire des bassins hydrographiques a ouvert des espaces pour la planification conjointe en introduisant des méthodes telles que le suivi de la qualité de l’eau et la cartographie des risques. Ce projet a permis aux communautés de partager leurs connaissances, en les transformant en partenaires dans la préparation aux inondations et la protection des zones humides.
Les leçons tirées de ces expériences montrent que l’adaptation au changement climatique ne se limite pas à la construction d’infrastructures résilientes. Elle nécessite des changements institutionnels qui assurent légitimité et participation des communautés, mettant en avant la nécessité de réformes de gouvernance pour une action locale et durable. La financiation climatique et les réformes de gouvernance doivent donc être alignées pour que l’adaptation soit réellement ancrée au niveau local. Les efforts globaux doivent également tenir compte des dynamiques de pouvoir locales pour favoriser des actions communautaires efficaces.
Pour plus d’informations sur les projets d’adaptation, vous pouvez consulter les ressources offertes par le PNUE ou examiner les leçons apprises du Népal.

Les deux pays, le Népal et le Laos, se trouvent à la croisée des défis environnementaux, subissant des impacts générés par le changement climatique qui mettent à mal la vie des communautés vulnérables. L’expérience du Programme de gouvernance subnationale au Népal et du projet de Gestion communautaire des bassins fluviaux au Laos démontre que pour s’adapter efficacement, il est essentiel de miser sur des systèmes de gouvernance inclusifs qui impliquent réellement les communautés locales.
Le cadre institutionnel joue un rôle fondamental : alors que les décisions centralisées au Laos restreignent la participation communautaire, le Népal cherche à renforcer les capacités des municipalités pour que celles-ci puissent mener des plans d’adaptation ouverts et concertés. Ce besoin de réformes dans les structures de gouvernance devient impératif pour garantir que les voix des populations les plus affectées soient entendues et prises en compte.
Afin d’assurer la viabilité des solutions d’adaptation, il est primordial que le financement climatique soit associé à des changements de gouvernance. La résilience des communautés face à la crise climatique dépend ainsi de la capacité à établir des mécanismes démocratiques capables de répondre aux besoins locaux, en intégrant une vision de développement durable.