EN BREF
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Le sommet international sur la biodiversité se prépare à faire un retour déterminant à Rome, suite aux discussions menées en octobre dernier à Cali, en Colombie. Alors que près de 200 nations se sont réunies pour aborder le financement et la mise en œuvre de l’historique accord de Kunming-Montréal, des défis majeurs demeurent quant à la définition de modalités claires pour mobiliser les ressources financières nécessaires à la préservation de la nature. Avec des enjeux cruciaux en perspective, ce sommet constitue une opportunité décisive pour garantir l’avenir de la biodiversité mondiale.
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Le 16ème sommet de l’ONU sur la biodiversité à Cali
Le 16ème sommet de l’ONU sur la biodiversité, qui s’est déroulé en octobre dernier à Cali, en Colombie, a rassemblé près de 200 pays pour aborder des questions cruciales telles que le financement et l’application de l’accord de Kunming-Montréal. Cet accord, qui vise à restaurer et protéger la biodiversité d’ici 2030, représente un engagement majeur dans la lutte contre la perte de biodiversité. Malgré l’importance des discussions, les délégations n’ont pas pu parvenir à un accord définitif sur les modalités de financement, ce qui témoigne des défis persistants dans la coopération internationale. La conférence de Cali a mis en relief la nécessité d’un soutien financier accru, estimé à environ 200 milliards de dollars par an, afin de garantir la mise en œuvre efficace des mesures de protection de la nature.
Des avancées notables ont néanmoins été réalisées, notamment la reconnaissance du rôle essentiel des peuples autochtones dans la conservation des ressources naturelles. Par exemple, un accord a été signé pour améliorer leur participation dans le processus décisionnel. De plus, la création du « Fonds Cali » représente un pas vers la responsabilisation des entreprises exploitant les ressources génétiques en nature, même si son succès reste encore conditionné par des contributions financièrement faibles. Le chemin vers un consensus mondial sur la biodiversité semble semé d’embûches, mais des discussions se poursuivront à Rome fin février, offrant une lueur d’espoir pour la protection de notre planète.
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La reprise du sommet de l’ONU sur la biodiversité à Rome
En février 2025, Rome accueillera les discussions cruciales de la COP16 sur la biodiversité, une réunion déterminante pour l’avenir de la conservation de la nature. Cette session fait suite au 16ème sommet tenu à Cali, qui n’a pas réussi à déboucher sur un accord final sur le financement nécessaire pour protéger la biodiversité. Il est estimé qu’environ 200 milliards de dollars par an seront nécessaires d’ici 2030 pour stopper la perte de biodiversité. Lors du précédent sommet, un engagement des pays développés de fournir 20 milliards de dollars annuels jusqu’en 2030 a été ratifié, mais les promesses restent largement en deçà des attentes, suscitant des inquiétudes quant à la mise en œuvre effective des objectifs fixés. Il sera essentiel à Rome d’établir des mécanismes de gestion transparents pour ces fonds, ainsi que de définir les modalités spécifiques de leur répartition.
Il est important de noter que les approches en matière de conservation ne doivent pas seulement se limiter aux financements. L’inclusion des peuples autochtones et des communautés locales dans le processus décisionnel représente un progrès qui pourrait influencer positivement les décisions à venir. En intégrant ces voix dans les discussions, les politiques élaborées peuvent être mieux adaptées aux besoins locaux, favorisant ainsi des résultats bénéfiques pour la biodiversité. Par ailleurs, le sommet de Rome pourrait renforcer les discussions autour de la demande de suppression des subventions nuisibles à la biodiversité qui coûtent environ 500 milliards de dollars par an. Cela soulève des questions sur les priorités économiques des nations face à la nécessité urgente d’agir contre la crise écologique.
Enfin, alors que les attentes sont élevées pour ce sommet, il est crucial d’envisager la synergie entre les enjeux environnementaux, économiques et sociaux. Par exemple, des initiatives comme la plantation de forêts ou la restauration des écosystèmes pourraient offrir des bénéfices en matière de réduction des émissions de carbone, tout en boostant l’économie locale par la création d’emplois. En conséquence, la durée et l’impact des discussions ainsi que les actions qui en découleront pourraient déterminer notre capacité à faire face aux crises écologique et climatique simultanément.
Le sommet mondial sur la biodiversité se poursuit à Rome
Contexte et enjeux du sommet
Le 16ème sommet de l’ONU sur la biodiversité a eu lieu en octobre dernier à Cali, en Colombie, rassemblant près de 200 nations pour aborder le financement ainsi que la mise en œuvre de l’accord historique de Kunming-Montréal. Bien que des avancées significatives aient été réalisées, ce sommet n’a pas réussi à aboutir à un accord définitif. La conférence se poursuivra prochainement à Rome, un rendez-vous essentiel pour garantir le soutien financier et les engagements nécessaires d’ici à 2030.
Ce sommet a permis de discuter de divers enjeux critiques, y compris la mobilisation de ressources financières pour atteindre les objectifs de conservation de la biodiversité. Les participants doivent maintenant se concentrer sur la définition des contributions financières des pays, ainsi que sur la gestion de ces fonds, afin de lutter efficacement contre la perte de biodiversité.
- Une participation renforcée des peuples autochtones dans les décisions relatives à la biodiversité.
- Des procédures établies pour identifier les zones marines écologiquement précieuses.
- La création du « Fonds Cali » pour compenser l’utilisation des ressources génétiques de la nature.
- Des discussions sur l’élimination progressive des subventions nuisibles à la biodiversité.
Ces actions visent à construire un cadre de gestion plus équitable et durable des ressources naturelles, essentiel pour endiguer la crise de la biodiversité à l’échelle mondiale.
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Le 16ème sommet de l’ONU sur la biodiversité s’est tenu en octobre dernier à Cali, en Colombie. Il a rassemblé près de 200 pays pour discuter du financement et de la mise en œuvre de l’historique accord de Kunming-Montréal sur la biodiversité. Bien que des progrès aient été réalisés, le sommet de Cali n’a pas abouti à un accord final. La conférence se poursuivra donc à Rome à la fin du mois de février. Un rendez-vous crucial pour garantir le financement et les engagements nécessaires d’ici à 2030.
Du 21 octobre au 1er novembre 2024, Cali, en Colombie, a accueilli la 16e réunion des quelque 200 pays signataires de la Convention des Nations unies sur la diversité biologique (CDB). Les attentes étaient élevées : il s’agissait de décider comment mobiliser des ressources financières supplémentaires pour atteindre les objectifs de l’accord de Kunming-Montréal d’ici à 2030. Le sommet devait également porter sur la manière d’assurer et de contrôler la mise en œuvre des objectifs de l’accord dans les différents pays.
Malheureusement, les parties ne sont pas parvenues à un accord sur ces points importants à Cali. Malgré des prolongations de négociations, les pays n’ont pas réussi à définir qui contribuerait au financement, ni comment celui-ci serait ensuite géré. Une partie des délégations avaient déjà quitté la conférence tandis que d’autres continuaient à négocier. En bout de course, il fut donc impossible de procéder à un vote valide sur un texte final.
Cali ne fut pas un échec complet non plus
Pour autant, la conférence colombienne n’a pas été un échec total. Certains accords essentiels y ont été scellés :
- Un accord a été conclu sur une participation plus organisée des peuples autochtones et des communautés locales dans le processus décisionnel des Nations unies en matière de biodiversité.
- Un accord a été conclu sur des procédures claires à suivre dorénavant pour identifier les zones marines les plus précieuses d’un point de vue écologique afin de mieux les protéger.
- La création du « Fonds Cali » permet aux entreprises pharmaceutiques et agroalimentaires de payer pour leur utilisation des informations génétiques issues de la nature (DSI : Digitial Sequencing Information). Même si ce fonds fonctionne sur une base volontaire et que les contributions proposées jusqu’ici sont très faibles, il s’agit d’une rupture (timide) de la tendance suivie jusqu’ici. L’époque où l’on utilisait gratuitement les ressources naturelles sans dédommager les pays d’origine et les populations autochtones semble révolue.
Le sommet de Rome : une nouvelle chance de s’accorder sur le financement de la conservation de la nature ?
Afin d’éviter que les efforts mondiaux pour sauver la nature ne prennent beaucoup de retard (la prochaine COP, qui se déroulera en Arménie, n’aura lieu qu’en 2026!), une session de suivi de la COP16 aura donc lieu du 25 au 27 février prochain à Rome, en Italie. L’objectif : permettre aux négociations d’aboutir.
Le point le plus important de l’agenda de cette mouture romaine : la définition d’une stratégie pour mobiliser les ressources financières supplémentaires nécessaires d’urgence pour enrayer la perte de biodiversité mondiale. Selon des estimations récentes, 200 milliards de dollars par an sont nécessaires pour cela, d’ici à 2030. Lors de la dernière COP15 à Montréal, un accord a été conclu selon lequel les « pays développés » fourniraient 20 milliards de dollars par an jusqu’en 2030 et 30 milliards de dollars par an après 2030. Nous sommes donc très loin du compte. En parallèle, il faudra aussi s’entendre à Rome sur la façon dont ces fonds seront gérés et dont l’argent sera distribué.
Un autre pilier de l’accord de Kunming-Montreal concerne la suppression des subventions et autres incitations financières qui nuisent à la biodiversité. Ceux-ci doivent être progressivement éliminés, à hauteur de 500 milliards de dollars par an. Or très peu de progrès ont été réalisés jusqu’ici en la matière.
Quel est le rôle de la Belgique ?
Bien qu’il soit signataire de la Convention sur la diversité biologique, et donc lié par les accords conclus lors des sommets, notre pays était arrivé à Cali les mains vides. La Belgique n’est pas parvenue à présenter à temps sa stratégie et son plan d’action actualisés sur la biodiversité (« NBSAP »).
Les résultats de la consultation publique sur ce plan réalisée l’été dernier ont maintenant été incorporés. La version modifiée a été approuvée par la Commission interministérielle de l’environnement et sera donc probablement présentée à temps pour le sommet de Rome. A l’heure actuelle, le plan n’a cependant pas encore été rendu public.
Le travail des expert·es de la délégation belge dans les négociations est apprécié au niveau international. La Belgique a co-présidé les discussions sur le financement de la biodiversité avec le Brésil et s’est associée en Colombie aux pays les plus ambitieux qui prônent l’intégration de la biodiversité dans tous les domaines politiques. Ironiquement, cette approche est totalement absente des accords des coalitions flamande et wallonne. Et ce qui a filtré jusqu’à présent sur les négociations au fédéral ne présage rien de bon …
Attaquer la crise climatique et de la biodiversité de front en 2025
L’année 2025 sera aussi marquée par la 30ème COP climat, qui se déroulera du 10 au 21 novembre à Belém, au Brésil. Le président brésilien Lula s’est montré très ambitieux. Il entend placer au centre des négociations la protection de la forêt amazonienne et des grandes zones forestières de la planète. Les pays dotés de vastes forêts tropicales comme le Brésil, l’Indonésie et le Congo devraient enfin recevoir de meilleures compensations financières s’ils s’efforcent de protéger leurs forêts tropicales. Non seulement en tant qu’habitat pour les populations locales et de nombreuses espèces végétales et animales, mais aussi parce que la préservation et la restauration de ces zones forestières sont essentielles dans la lutte contre la crise climatique.
Pour Greenpeace, 2025 est donc une année très importante. Il s’agira de suivre de très près les négociations politiques internationales sur le climat et la biodiversité. Et aussi d’œuvrer pour qu’enfin les politiques mondiales avancent dans la protection de nos dernières forêts anciennes.
Vous souhaitez en savoir plus sur l’histoire et les objectifs globaux de la Convention sur la diversité biologique ?
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Le 16ème sommet de l’ONU sur la biodiversité, qui s’est récemment tenu à Cali, n’a pas permis de parvenir à des conclusions concrètes, laissant des questions cruciales sur le financement en suspens. Ce échec a néanmoins ouvert la voie à une nouvelle réunion à Rome prévue en février prochain, offrant une opportunité rafraîchissante pour avancer dans la mise en œuvre de l’accord de Kunming-Montréal. Les discussions mettront en lumière la nécessité d’une mobilisation de ressources financières accrues, estimées à 200 milliards de dollars annuels jusqu’en 2030.
Au-delà des enjeux financiers, des avancées ont été réalisées, notamment en ce qui concerne l’implication des peuples autochtones et l’établissement de protocoles pour protéger les zones marines vitales. Il est essentiel de maintenir cette dynamique, car la préservation de la biodiversité est intrinsèquement liée à la santé de notre planète et à l’avenir de toutes les formes de vie. La réunion de Rome représentera un moment décisif pour tracer une voie claire vers la conservation de la nature et la résolution de la crise climatique.